Que ce soit au Portugal, en Indes, au Brésil ou dans le Médoc, le vie des gens de peu, au XVIIe siècle, est une lutte permanente. Nous suivons ici Fernando qui tente de rentrer de Goa vers son Portugal natal, Marie empêtrée dans la violence du Médoc et Diogo, orphelin de Salvador de Bahia. Une succession de batailles, de naufrages et de rencontres de personnages singuliers et dangereux vont faire que leurs chemins vont se croiser. C’est un énorme souffle romanesque qui fait avancer ce récit de Yan Lespoux dans toutes les directions sans jamais perdre son cap, ce qui génère un énorme plaisir de lecture ! Il en ressort deux choses : lorsque la vie devient survie, la morale n’y a plus tellement de place. Le pire endroit du monde, c’est le Médoc (région pour laquelle l’auteur semble avoir un étrange sentiment d’amour/haine).
En cette rentrée littéraire encore très marquée par le roman introspectif, une bouffée d’air frais chargé d’embruns.
Pour mourir, le monde, Yan Lespoux, éditions Agullo, 410 pages, 23,50€
Librairie La Nuit des temps 