Coups de coeur, Littérature étrangère

Chiennes de garde de Dahlia de la Cerda

À la fin de l’histoire, elle m’a dit :  » Peut-être que c’est ta mission. Rassembler les os des femmes mortes, les souder, raconter leurs histoires avant de les laisser courir librement là où ça leur chante ».
p226

Voilà un énorme coup de cœur ! Un texte qui prend aux tripes : treize portraits de femmes, écrits à la première personne, dans un Mexique contemporain effrayant de violence et effarant de machisme.
Treize femmes qui font tout pour s’en sortir, que ce soit pour subvenir aux besoins de leur famille, se défendre, se venger d’agresseurs, gagner de l’argent, etc.
Chaque nouvelle se lie aux autres dans un monde où le danger et la mort sont partout. Ce sont toutes des jeunes filles d’aujourd’hui, qui rêvent de sortir, de réseaux sociaux, d’amour et d’amitiés, d’une vie d’ados normales, de femmes libres, dont la vie ne serait pas un pari permanent face aux crimes, aux viols et aux agressions !

C’est beau, c’est dur et ça déborde de vie !

L’écriture de Dahlia de la Cerda est à découvrir absolument. Elle possède une écriture vive, incisive, une voix contemporaine qui marque à l’indélébile, impeccablement traduite par Lise Belperron.

Comme le dit l’autrice ; « La vie est une chienne, c’est pour ça qu’il faut ruer dans les brancards ».

Chiennes de garde, Dahlia de la Cerda, traduction Lise Belperron, éditions du sous-sol, 234 pages, 21,50 €

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