Dans un roman débordant d’ironie, Maryam Madjidi aborde les thèmes de l’intégration ainsi que du poids et de la force d’une double culture, quand on a immigré en France dans les années 1980 à l’âge de six ans.
Marx et la poupée, publié en 2017, nous avait déjà fait partager des bribes de ce quotidien marqué par des situations insoupçonnées. Ici, l’écrivaine nous transporte au cœur de l’adolescence. Un âge sculpté, bien trop souvent, par le regard des autres. Tout y paraît crucial. Alors, quand on a un mono-sourcil et que la mode n’est pas encore à Frida Kahlo, la vie est un peu compliquée. Voire, franchement injuste. Pourtant, Maryam Madjidi parvient à nous faire rire, tout au long du roman. Malgré tout. Malgré les baskets trempées par la neige et les pelotages de seins intempestifs.
Un coup de cœur d’Hugo.
Pour que je m’aime encore
Maryam Madjidi
Le Nouvel Attila
2021
18 €
