
C’est la voix d’un vieil homme qui souffle jusqu’à nous. Joseph, dit Joe, fait chanter les pianos des gares. A travers sa musique, une drôle d’histoire se profile. Il joue Beethoven comme personne pourtant le voilà. Solitaire. Naufragé ? Solide aussi. Vivant désormais dans l’attente, comme suspendu, il prend le temps de nous raconter Les Confins.
L’orphelinat où il a grandi grince encore. Affreux et sans pitié, il offrira à Joe des amitiés lumineuses. Rieurs, grandes gueules et taiseux se réconfortent et se soutiennent.
« Ils étaient durs. Ils étaient drôles. Ils étaient sans victoire. »
C’est à eux qu’il repense les soirs de vinaigre. Et à elle.
Des diables et des saints est porté par une mélodie de piano qui nous enveloppe dans une douce mélancolie. Les doigts frappent et les cordes sonnent. L’histoire de Joe vibrera longtemps.
Des diables et des saints
Jean-Baptiste Andréa
L’Iconoclaste 19,00 €