Dans ce monde éditorial impitoyable et gouverné par la nouveauté, prenons un instant pour ralentir et regarder de plus près des titres qui sont la colonne vertébrale de nos rayons.
Aujourd’hui, je vous présente un de mes polars cultes : Le lézard lubrique de Mélancholy Cove, de Christopher Moore (traduit par Luc Baranger).
Publié initialement en 2002 dans la Série Noire de Gallimard, ce roman foutraque va vous décoiffer. Christopher Moore nous embarque pour Melancholy Cove, une bourgade sans grand intérêt, où vit Théophile Crowe, un flic gentiment enfumé qui mène une vie de défonce tranquille. Il partage la ville avec une ancienne actrice de films de série Z schizophrène, une psy qui file des placebos à tous ses patients, un joueur de blues persuadé d’être poursuivi par un monstre marin.
Et au milieu de ce chantier, une augmentation préoccupante de la libido liée à l’apparition d’un lézard d’une taille peu règlementaire.
Ok, ça semble barré. Mais c’est génialement drôle, mené tambour battant et avec un goût prononcé pour l’absurde. Je n’avais pas ri autant depuis un bon moment. Du bon roman noir à l’ancienne qui ne se prend pas au sérieux. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’en redemande !
Le lézard lubrique de Melancholy Cove. Christopher Moore. Traduit de l’américain par Luc Baranger. Folio. 9.70
